L'école francilienne d'ingénieurs du numérique met les bouchées doubles dans l'entrepreneuriat en lançant un fonds d'amorçage pour ses élèves qui créent des start-up.
L’ISEP, école d'ingénieurs du numérique, vient de renforcer son dispositif en matière d’aide à l’entrepreneuriat en lançant en 2018 un nouveau fonds d’amorçage avec la Caisse des Dépôts. Cette dernière joue le rôle de garant. Le nouveau dispositif fonctionne par prêt d’honneur d’un montant maximum de 20 000 euros par porteur de projet, et jusqu’à 60 000 euros pour une entité donnée (quand il y a trois fondateurs par exemple).
Géré par l’Initiative Grandes Ecoles et Universités (IGEU), ce nouveau fonds propose des prêts personnels sans intérêts, sans garantie ni caution personnelle. Ils seront remboursés en 5 ans après un différé de 12 mois et cumulables avec d’autres prêts d’honneur pour créer un effet de levier. Il peut être activé après un ou deux ans d’incubation. "Ce fonds d’amorçage vient en complément des autres dispositifs que nous offrons à nos étudiants pour favoriser l’innovation et la création d’entreprises" , explique Dieudonné Abboud, directeur général de l’ISEP. Six prêts d’honneur ont déjà été octroyés en 2018, et 10 autres devraient l’être cette année.
Ce fonds suit un dispositif de prêt d’honneur que l’ISEP avait lancé en novembre 2016 avec la Fondation Arts et Métiers et l'école d'ingénieurs Arts et Métiers ParisTech, et que le nouveau fonds reprend sous son aile.
Un incubateur commun avec les Arts et métiers
L’ISEP, qui diplôme environ 350 ingénieurs par an, offre une formation dédiée à la création d’entreprises, et la possibilité d’être accompagné via l’incubateur ISEP. Cette structure, créée en 2016 en partenariat avec Arts et Métiers ParisTech, accueille actuellement 15 start-up. Les créateurs d’entreprises en herbe peuvent également bénéficier d’un coaching par ISEP Business Angels, une structure créée en 2013 par les alumnis (plus de 9 000 membres) et qui a éjà accompagné 115 jeunes entreprises. "Nos domaines de formation, informatique, big data, internet des objets, se prêtent assez naturellement à la création de startup" , ajoute Dieudonné Abboud. Comme de nombreuses écoles du numérique, l’ISEP a connu une croissance forte avec un quasi doublement du nombre d’élèves (passé de 900 en 2012 à 1 700 en 2018). L’école prévoit une stabilisation de ses effectifs pour les deux années qui viennent et une reprise de la croissance à partir de 2021.
Date : 13/02/2019
Heure : 12:39:03
Journaliste : GUILLAUME LECOMPTE-BOINET
L'Usine Nouvelle