Olivier Dang (ISEP 1999)

Comment définir votre job à un jeune dip’ ?
J’ai deux missions principales : le développement de nos plateformes de trading électronique et l’exécution des stratégies côté digital assets et cryptomonnaies. Nous avons une équipe d’une centaine de personnes basée à Londres, Tokyo et New-York. C’est passionnant, il y a beaucoup de missions variées concernant la blockchain ou l’intelligence artificielle.

Le numérique de demain se développe déjà dans votre entreprise : la preuve !
Le numérique est très présent chez Nomura. Notre salle des marchés est quasiment entièrement automatisée. Plus de 99 % des volumes sont effectués électroniquement sans traders et sans vendeurs. On perd des parts de marché si nos algorithmes ont des temps de latence trop lent. Donc nous sommes en demande de développeurs et ingénieurs pour optimiser ces systèmes. Aussi, nous avons de plus en plus de données à traiter : rapports d’analyses, publications dans la presse, réseaux sociaux… Des programmes d’intelligence artificielle analysent ces signaux et les optimisent. D’ailleurs, nous commençons à explorer l’utilisation de l’informatique quantique pour nous aider à aller plus vite dans l’extraction d’informations. Nous croyons également beaucoup aux cryptomonnaies et à la blockchain : c’est une techno qui va révolutionner le monde de la finance ! Au final, Nomura embauche davantage de technologistes et de data analysts que de traders et de vendeurs. Exit le trading floor bruyant !

Vous avez commencé votre carrière en tant qu’entrepreneur dans les télécommunications. Que retenez-vous de cette expérience ?
En 2001, l’écosystème startup en France n’était pas très étendu. Nous sommes parvenus à faire une levée de fonds de 6 millions de dollars pour développer des produits d’internet mobile. Cela n’a pas marché, nous avons revendu la boite après trois ans et je suis parti faire du conseil à Londres chez McKinsey. Mais ce que j’ai appris m’a servi toute ma carrière ! Je retiens surtout la nécessité de continuer à avancer, et de ne pas abandonner tant que l’on n’est pas dos au mur.

UNE qualité apprise à l’ISEP qui vous sert quotidiennement ?
Sans hésitation : l’approche quantitative pour la résolution de problèmes ! Si beaucoup fonctionnent par intuition, personnellement, je repasse toujours par une analyse quantitative en regardant le plus de données possibles. L’ISEP m’a appris à éliminer les hypothèses une à une jusqu’à ce que je trouve la bonne solution. Une vraie technique d’ingénieur !

Quelles soft skills doit cultiver un jeune dip’ rêvant d’une carrière internationale ?
Le plus important est de savoir prendre des risques ! En début de carrière, il n’y a pas grand-chose à perdre. On apprend beaucoup de ses échecs. Je préfère largement embaucher quelqu’un qui a eu des projets ambitieux plutôt qu’une personne qui est restée dans la même entreprise pendant des années. La deuxième soft skill, c’est la résilience. Concrètement, c’est la capacité à aller jusqu’au bout d’un projet. C’est extrêmement important d’être capable de rester focus sur un problème et de tenir le cap quoi qu’il arrive.

#JobBoard
Chaque année, Nomura recrute une centaine de stagiaires en Europe, dont une dizaine en France. De belles opportunités pour entamer une carrière à l’international ! Côté métiers, les domaines sont variés : trading, banque d’affaires, vente, digital, gestion de risque… Anglais indispensable ! A savoir : tous les nouveaux talents de Nomura bénéficient d’une formation de deux mois à Londres avec tous les autres jeunes diplômés d’Asie et d’Amérique. Une belle initiative pour vous créer un réseau !